CHANSONS MADÉCASSES
Les Chansons madécasses, M.78, sont trois pièces (Nahandove - Aoua - Il est doux) composées par Maurice Ravel entre 1925 et 1926 pour voix (mezzo oubaryton), flûte, violoncelle et piano sur des poèmes en prose éponymes Chansons madécasses d'Évariste de Parny.
Elles sont dédiées à Elisabeth Sprague-Coolidge, mécène américaine du musicien. Le compositeur, à la fin de sa vie créatrice, répéta à plusieurs reprises que de toutes les œuvres qu'il avait composées, c'est de ces Chansons qu'il était le plus fier.
Ravel s'enthousiasma pour les poèmes de Parny dont le contenu était conforme à ses propres convictions. Le style extrêmement dépouillé qu'il adopta pour cette musique s'inscrit dans la suite de sa Sonate pour violon et violoncelle. Dans cet esprit, cette œuvre n'est pas sans rappeler la Sonate pour flûte, alto et harpe deClaude Debussy, composée quelque dix ans plus tôt.
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- « Les Chansons madécasses me semblent apporter un élément nouveau - dramatique voire érotique - qu'y a introduit le sujet même de Parny. C'est une sorte de quatuor où la voix joue le rôle d'instrument principal. La simplicité y domine. L'indépendance des parties s'y affirme. » (Maurice Ravel, Esquisse biographique, 1928)
La chaleur et l'érotisme de Nahandove et de Il est doux et la virulente dénonciation du colonialisme de Aoua font des Chansons madécasses une œuvre engagée de Maurice Ravel en même temps que sa meilleure réussite dans le genre
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